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Initiative - Publiée le : 01/03/2006
La région Alsace récompense un élève architecte pour son projet de requalification d'une friche industrielle

La région Alsace a remis le 7 février dernier le premier prix Energivie à Édouard Molard, étudiant à l'INSA de Strasbourg pour le meilleur projet de diplôme d'architecte intégrant des énergies renouvelables.

Dans le cadre du Programme Energivie pour la promotion des énergies renouvelables en Alsace, la région a mis en place avec l'INSA de Strasbourg, école qui forme entre autres, des ingénieurs spécialistes du génie climatique et des architectes, un concours récompensant le meilleur projet de fin d'étude intégrant des énergies renouvelables.

Financé par la Région Alsace avec le soutien de l'Union européenne, le prix de l'édition 2005 a été remis à Édouard Molard pour son projet de requalification d'une friche industrielle et plus précisément pour avoir proposé une alternative à la destruction d'une halle historique témoin de l'activité métallurgique révolue en région Rhône-Alpes.

Dans son projet, le jeune architecte propose de reconvertir un site métallurgique de Lorette, petite ville entre Lyon et Saint-Étienne, en pôle d'excellence sur le développement durable. À travers ce projet, il donne l'occasion à la ville de requalifier plusieurs terrains à l'abandon en regroupant sur un même site formation, recherche, pépinières d'entreprises et activité autour du thème du développement durable. Un tel pôle sur le développement durable installé à

Lorette permettrait d'exploiter le potentiel d'un site stratégique déjà équipé et deviendrait moteur de la reconversion de la ville.

Les pôles d'excellence devant être les vitrines du savoir faire actuel qui se rattache à leur thème, l'architecte a souhaité faire appel aux techniques des énergies renouvelables, privilégier les transports en communs et faire entrer la végétation au cœur des bâtiments. Sur un site malmené depuis plus d'un siècle, l'homme doit se réconcilier avec le lieu et son environnement, légitimer son rapport au territoire, préalable indispensable à toute nouvelle tentative de développement.
À toutes les étapes de requalification du site, il a proposé dès que possible des solutions alternatives comme la dépollution du site par la végétation, la rénovation des anciens bâtiments en tant que patrimoine culturel de la région


et non leur destruction, l'intégration des jardins ouvriers encore entretenus par les habitants… Dans cette vallée où le temps s'est arrêté, il est important de réinstaurer l'écoulement des saisons : l'élément végétal est un sablier qui reprendrait peu à peu ses fonctions, pour recréer un microsystème et une biodiversité.
La construction de nouveaux bâtiments étant nécessaire, la haute qualité environnementale a été privilégiée. Ces nouveaux édifices sont placés perpendiculairement à la vallée pour ne pas couper la vue et sur pilotis pour limiter les impacts au sol, se soustraire du relief accidenté du site et laisser le sol respirer et retrouver une végétation naturelle. Des serres végétalisées sont intégrées au sein des bâtiments et l'autarcie énergétique doit être assurée grâce, entre autre, à des puits canadiens, un réseau de chaleur à chaufferie à bois et des capteurs

crédits & presse