Problématique : La vallée oubliée Il se trouve entre Saint Etienne et Lyon, une vallée parsemée de squelettes géants dépérissant entre les coteaux. Issus de la grande ère industrielle, ils sont condamnés à souffrir des assauts du temps ou des bulldozers, selon la volonté d’une génération qui nie ces vestiges d’une période révolue. |
Seules restent de lourdes marques : des friches, des carcasses, une population sans le sou, abritée dans de piteuses habitations de mâchefer. Paradoxalement, cette zone, rayée de la carte depuis 30 années, est aujourd’hui sujette à une forte pression foncière. Les classes moyennes lyonnaises s’expatrient à une demi-heure des deux villes, les lotissements envahissent anarchiquement les coteaux, nouvelle pollution de la vallée, expatriant les autochtones. Voyant la fin de sa période noire, Saint Etienne a l’ambition de réaffirmer sa place aux côtés de la ville de Lyon qui lui a trop longtemps fait ombre. La vallée devient la proie de tous les |
enjeux du développement des deux agglomérations. Les flux de communication ne cesseront d’augmenter, en même temps que s’installeront les nouvelles populations renflouant les caisses des différentes communes. |
l’ancienne Halle de Mavilor, plus grande aciérie de France en son temps. Ses 23 mètres de haut dominent l’ancien site et son bourg, transformé depuis en parc industriel. Pourtant, ce patrimoine enclavé entre la voie ferrée, l’autoroute et le Gier, juste sur l’ancien canal, rend sa situation stratégique et ne lui confère que plus de valeur, culturellement comme architecturalement. Comment apporter à ce site emblématique un nouvel avenir ? Peut il redevenir le moteur de l’activité en fond de vallée, indispensable à la ville ? Quel peut être son rôle en relation avec les voies de communication de la vallée ? Comment réinstaurer un dialogue avec la rivière, le réconcilier avec la voie ferrée et l’autoroute, le tout coordonné avec les exigences actuelles environnementales ? |